Voyage en train

 Après une nuit décalage horaire (excitation des enfants , lessive nocturne, et coucher après minuit ), nous vivions en direct la beuverie de nos voisins allemands... Nous avons réussi à nous lever juste avant le check out de midi pour rendre notre chambre.
Nous avions décider de quitter Bangkok pour monter vers Ayuthaya. Le taxi meter nous emmenait à la gare de Hualampong pour 60 baths, un euro cinquante, et le train pour Ayuthaya pour 46 !!! Nous avons pu mesurer l' étendue de la ville en constatant qu'il nous aura fallu plus d' une heure pour la quitter, à bord du TPV (train petite vitesse, baptisé par Mahé).
Ce qui nous semblait un grand privilège, à savoir savourer la lenteur de la vie thaïlandaise par la fenêtre ouverte du wagon, a paru plus ennuyeux aux enfants qui notaient depuis le départ le retard prévu....En effet , même sur un court trajet,et malgré la ponctualité du départ, force est de constater que l' heure d' arrivée est plus aléatoire.
L' avantage du train est aussi de pouvoir  lier connaissance avec les autres occupants du wagon : un vieux monsieur sec et édenté devant Mahé, une grosse dame qui s' est endormie sur Milo, et un moine qui lui a offert une boisson et 20 baths, en plus des posters d' un moine et des cartes panini , dont il nous avait déjà gratifiés sur le quai de la gare...
Nous avons parcouru la ville embouteillée, croisé une multitude de travaux, essayé de deviner la vie derrière les maisons en taule le long de la voie.
Nous avons eu envie de descendre en croisant les maisons de bois sur pilotis au milieu des nénuphars, de marcher le long des rizières, et de photographier les échassiers les pieds dans l' eau.
Les vendeurs ambulants se croisaient dans le train pour ravitailler les voyageurs avec des mangues vertes et piquantes, du mais bouilli en épi, des boissons et des serviettes rafraîchissantes, des petites grillades et du riz gluant qui faisaient notre repas.
Le voyage est en soit un émerveillement, une découverte de tous les instants.
Nous avons rejoint Ayuthaya, où nous avons tourné pour trouver une guesthouse, où comme écrit Mahé dans son carnet de voyage : "avec maman , on a cherché un hôtel pendant une heure trente, on a fini par en trouver un : le premier où on avait demandé..."
Un hôtel sommaire près de la gare, où nous allons camper pendant quelques jours, avec la climatisation et deux petits matelas rajoutés au sol, une salle de bain commune où les insectes courent sur les murs.