De(s) vélos en ruines...

Nous sommes allés ce matin explorer les temples qui se trouvent dans le parc historique à l' intérieur de l' île d' Ayuthaya.
Il nous fallait pour cela prendre le passeur qui traverse la rivière et trouver des vélos. Les loueurs n' ont pas tous les mêmes exigences en matière de garantie, de confort, de freinage, de lumière...
Après que le premier ait exigé quelques 5000 baths de caution pour des vélos basiques, le deuxième ne demandait même pas de passeport pour trois deux roues en fin de parcours.
Nous avons traversé le beau marché du matin, qui donne des nausées aux enfants en raison des fortes odeurs de viande, de peaux de poissons séchées et frites, de pâte de crevette et de sauces et bouillons qui cuisent dans les grosses marmites, de légumes marinés.
Puis nous avons attaqué la tournée des temples: le premier, très reposant et bien ombragé où Mahé et Philippe ont été bénis par un moine, puis le wat Sri Sanphet sous une chaleur écrasante.
Puis nos vélos brinquebalants nous menaient jusqu' au grand bouddha couché du wat Lokayasutharam, marquant l' arrêt d' un coup de frein bruyant qui faisait retourner ou sursauter tous les passants à la ronde.
Il a fallu ensuite monter péniblement la côte du pont (celle qui portait Mahé s' en souvient, malgré les encouragements ) pour assister au coucher du soleil sur le plus beau temple que nous ayons vu : le wat Chaiwatthanaran.
C' est sur le  retour alors qu' il nous fallait traverser la ville que nous nous sommes rendus compte que nous nous étions trompés de route et que nous avions  fait du chemin.
Nous avons alors poussé les engins dans leurs derniers retranchements , tandis que la nuit tombait sur les grands axes routiers, et que la lumière ne marchait qu' à l' avant. Le pire modèle parental en terme de conduite routière, mais un bon coup de pédale et d' adrénaline, du vent dans les cheveux, et un coca bien mérité.