lundi 29 février 2016

Vamos a la playa





Le réveil a été plus dur pour ceux qui avaient choisi la plus grande chambre avec la climatisation, car elle se trouvait juste  au dessus des bars à filles qui éteignent la musique vers deux heures du matin.
Il n' était pas question de passer une deuxième journée dans cette ville, et du coup encore moins de se rendre à Hua Hin tout aussi ressemblante.
Nous avions repéré Prachuap Kiri Khan qui semblait plus nous correspondre en terme de taille et de tranquillité. 
Mais il nous fallait rejoindre la gare à 1,7 km de là. Nous avons eu la chance cette fois-ci grâce à notre technique de stop de nous faire aider par une famille danoise.
Il nous fallait prendre le train ordinaire de 11h 18 . Le train troisième classe, c' est très lent mais c' est l' endroit que l' on préfère pour admirer les paysages en toute tranquillité et voir la manière dont les gens vivent.
On y fait des rencontres et on partage un peu de la vie des thaï. C' est là qu' on a appris comment on chique aujourd' hui avec une vieille dame édentée et qu' on a rencontré une petite fille malicieuse. C' est là qu' on fait aussi des découvertes gustatives. C' est la cohue dans le train où se succèdent pendant tout le voyage des vendeurs ambulants, qui avec un curry, qui avec des boissons glacées dans des poches en plastique, qui des bananes séchées et des sortes de fruits confits.
Nous traversons la campagne thaïlandaise, et les maisons se raréfient en descendant vers le sud, alors que les cocotiers sont de plus en plus présents.
De cette ligne de train nous avons pu apercevoir à plusieurs reprises la mer. 
Dès la descente du train, nous avons compris que nous allions être tranquilles ici.
Après avoir un peu tourner pour trouver une guesthouse, dans cette ville où il vaut quand même mieux avoir un moyen de locomotion autre que ses pieds (Milo y a laissé sa tong ) ,nous avons dénicher un petit bijou de homestay. Une chambre adorable dans la maison d' un couple suédo-thaï adorable.
Il ne nous manquait plus qu' à regagner le bord de mer, à 10 mètres de là. Sauf que nous avions mal évalué la distance qui nous séparait de la plage d' Ao Manao. Même en passant par le camp militaire où elle se trouve, il a fallu marcher 2 ou 3 km sous la chaleur torride de l' après midi.
Et c' est sans bouder notre plaisir que nous avons plongé dans la mer gris-bleu, au milieu des vaguelettes soufflées par un vent puissant.

























dimanche 28 février 2016

De surprise en surprises





Tout avait pourtant très bien commencé : nous avions fait ouvrir le point internet à côté de l' hôtel pour trouver un logement sur Cha-am, station balnéaire après Petchaburi. Nous avions envie de nous éviter de trouver une guesthouse dans la chaleur. Puis en arrivant à la gare routière , le bus pour Petchaburi nous attendait. Jusque là tout allait bien.
Sauf qu' à 37 kms de Petchaburi, soit à 61 kms de Cha-am, l' assistante du chauffeur, qui se contente habituellement d' encaisser le montant du trajet, nous fait descendre du bus en disant Cham-am, et en montrant du doigt un abri pour les taxis-motos.
Bien soumis ( j' en entends rire d' ici), nous descendons au milieu de nulle part et en plein milieu de l' autoroute.
Au bout de quelques minutes, nous comprenons notre erreur. Rien ne passe par ici, aucun bus, et les motos-taxi veulent nous emmener à Petchaburi (dont nous avions déjà payé les billets) pour 400 baths avec les valises.
Comme on refuse, ils cherchent à nous fourguer à un mini van pour le même prix... Puis, pour ne pas perdre le client, ils disent au bus que nous parvenons à arrêter de ne pas nous prendre, en le faisant démarrer au moment où nous montions.
Philippe commence à menacer de mettre une droite au moto -taxi...
C' est là que nous sortons notre arme secrète avec Mahé (qui nous la proposait depuis plus d' une demie heure).
Pour ceux qui ont suivis nos aventures en Thaïlande il y a trois ans, nous avions fini vainqueurs de Maé Salong express, en tendant le pouce et le cahier de devoirs avec l' inscription en thaï du village.
Et voilà Petchaburi inscrit sur une feuille de papier, et nous deux entre les voies à la recherche d' une âme secourable.
Au bout de 5 minutes, un pick-up dernier cri s'arrêtait, et son gentil propriétaire nous proposait de nous amener à notre hôtel à Cha-am, faisant un détour de sa trajectoire vers Chumphon pour nous conduire devant la porte de la guesthouse.
Nous allions bien vite à la plage pour assister aux réjouissances des thaïs en week end dans la station balnéaire.
La grande attraction consiste à manger et à boire beaucoup, en famille ou entre amis, les pieds dans le sable.
Ensuite, c' est la valse des jet-skis qui tirent des radeaux gonflables et des bouées, jusqu' à les renverser dans de grands cris.
Il y a aussi des chevaux pour un tour sur la plage, des vélos à 2,3 ou 4 selles, des bouées et des parasols à perte de vue.
Et à côté de ça, une quantité incroyable de personnes blanches du troisième âge, qui font du scooter ou du vélo. On se croirait dans un village de cure, que des retraités qui consomment, dans les restaurants de luxe qui bordent la plage, ou dans les bars à filles à guirlandes clignotantes, qui bordent notre guesthouse.
C' est pas qu' on ait la bougeotte, mais là c' est trop pour nous, demain on met les voiles.



















Mae Klong


 







Finalement à part la montée des escaliers et le couloir à la lumière glauque, aucune autre scène de Shining ne s’ est produite cette nuit dans l’ hôtel aux quarante chambres dont nous sommes les seuls occupants. Nous avions même fait sursauter le gardien en rentrant hier soir, qui doit être plus habitué aux fantômes.
Puis nous sommes allés au marché. Le marché de Maé Klong se tient sur les rails du train. Sauf que c’ était aussi un train fantôme aujourd’ hui, puisque les voies sont en réfection jusqu ‘ en avril. Dommage, nous ne verrons pas les vendeuses s’ activer pour plier et déplier leur stand au passage du train. Mais le marché qui se tient autours des voies et dans les rues adjacentes est un très beau marché thaïlandais typique avec ses odeurs, son agitation, et ses spécialités culinaires locales.
Les thaïlandais mangent beaucoup en dehors de chez eux en raison du prix modique de la nourriture dans la rue, et il y en a partout. Beaucoup de boissons glacées, thé ou café dans des gobelets à couvercle, petites brochettes laquées, et des tas de bassines de plats mijotés, dont on devine l’ assaisonnement à la couleur rouge de la sauce.
La Som Tam, salade de papaye verte préparée sous nos yeux et malgré qu’il ne rajoutent pas de piment, est parfois immangeable du fait des quelques traces de la commande précédente restée dans le mortier. On imagine aisément le piquant de ce qu’ ils mangent.
Tous les soirs des stands de nourriture sont installées dans les rues, et ils viennent se ravitailler depuis le scooter. Un drive quoi.
Et il faut souvent s’ attendre à passer après tous les thaïs venus commander en même temps ou après nous.
Après le marché, nous avons eu la riche idée de nous rendre au port de pêche que nous avions aperçu du bus à quelques kilomètres de là. Rien à voir avec ce à quoi nous nous attendions, juste quelques bateaux disséminés à différents endroits de la ville. Ce qui a le plus amusé les enfants c’ est la conduite du tuktuk, qui roulait comme un malade, en doublant dans tous les sens et à très vive allure.
Les bateaux étaient en fait juste en face de la gare, où en prenant le petit bac avec les scooters, nous avons vu un autre visage de la ville, et fait bien rire les habitants de notre présence, qui semblait très inhabituelle.