lundi 23 février 2015

Des dunes













 
Après avoir tenté de louer des tandems, sans chaînes ou sans pédales hier, et avoir échappé de peu au circuit touristique dans la jeep 7 places pour visiter les dunes alentours, nous avons finalement opté pour louer deux scooters.
Il est vrai que la rue de 15 km parcourant Mui Ne n' est pas des plus sécure, mais c' est aussi le seul moyen de visiter seuls la ville.
Et puis, les russes, Philippe va finir par s' en faire un, déjà que le voisin parano a failli manger les serviettes qu' on avait étendues sur SA table ce matin, on allait éviter de perdre la face en public car c' est très mal vu par ici.
Les vietnamiens , nous l' avons constaté à plusieurs reprises, préfèrent la fuite au conflit, ou de se retrouver dans une position embarrassante. Il s' opère alors chez eux, une sorte de black out, où il n' y a plus ni regard, ni son , ni image. Cela s' était produit à l' aéroport quand j' avais demandé au bureau des renseignement comment retirer de l' argent pour payer nos visas sans se faire arnaquer. Le monsieur à l' accueil, après m' avoir assuré que , non, l' euro n' égalait pas le dollar, avait fini par comprendre que ses collègues de l' immigration m' avaient soutenu le contraire, s' est muré dans un silence de pierre, et est retourné à son écran sans un regard.
Idem pour l' achat des tongs de Milo, où ma tentative de négociation à la marocaine n' a pas du tout eu l' effet escompté.
Avec les moustiques et les mouches des sables, nous n' avons pas eu plus de chance : heureusement que nous n' avions pas prévu de mettre des mini shorts....
Nous avons filé vers le village de pêcheurs. Ici les barques rondes multicolores ramènent quantité de coquillages et de fruits de mer, que les dames aux chapeaux pointus font griller sous nos yeux dans de petits braseros. Un pêcheur nous a proposé un tour en bateau pour aller pêcher avec lui, mais malgré sa gloire dans le bus, nous n' avons pas réussi à convaincre Milo de monter.
Après un tour au marché où on a mangé un genre de vapeurs indescriptible, et déambulé entre les étals de fruits, de légumes et de poissons, croisé des coqs en mobylette, et un combat de poissonnières,nous avons filé réserver un bus pour Hoi Han, préférant finalement fuir Na Thrang (voir chapitre sur les russes).
Puis après avoir testé les plages plus au sud, et avoir constaté ,comme quelques années auparavant en Inde, qu' elles servaient surtout de latrines, nous sommes retournés à celle d' hier, plus propre, même si la protection de l' environnement ne semble pas être le point fort du pays.
Après la baignade, nous avons enfourché nos deux roues pour les dunes de Mui Ne : il en existe de deux sortes, des rouges, après le village et des blanches, 21 km plus loin.
C' est celles-ci que nous avons choisi pour assister au coucher du soleil.
Une curiosité dans le paysage. Mais qui se mérite: après une trentaine de km, une piste bien cabossée et ensablée, et une montée éprouvante, il faut cohabiter avec les quads, en nombre.
C' est à ce moment là, alors que le soleil se couchait sur les dunes, que je me suis rendue compte que j' avais oublié mes lunettes non teintées dans le bungalow...
Une heure de route en nocturne, avec un petit copilote signalant les piétons, les chiens, les bus arrêtés, les scooters à contre sens sans phares, et les plaques de sable...Pour les karaokés, même myope et sourd, difficile de s' y meprendre.
Cela méritait bien un arrêt au village de pêcheurs pour déguster langouste, gambas et coquillages grillés, sur la falaise, le vent dans les cheveux.
Il va encore falloir apprendre la zénitude, parce qu' après avoir tenté de nous refilé les gambas bouillies, puis à nouveau les mêmes mais repassées sur le grill, j' avoue avoir laissé peu de place aux serveuses pour ne pas perdre la face.
Mais lorsque je ramenai pour la deuxième fois le plat servi et que j' exigeai que l' intégralité des coquillages payés soient cuisinés, Milo qui m' entendait dire que j' en avais marre de jouer ce rôle, me disait « oui , mais en même temps, c'est toi qui le fais le mieux !!! »













1 commentaire:

  1. il n'est pas facile de se faire comprendre au Vietnam 'je t'imagine surtout quand il s'agit de la bouffe ..soyez zen ,c'est les vacances.Mes petits enfants ont l'air de s'éclater .ça fait du bien de les voir. muxu amatxi

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