La nuit fut
suffocante, malgré les deux ventilateurs tournant à plein régime
de notre modeste guesthouse.
Nous avons quand
même réussi à nous lever juste avant la fin du service du petit
déjeuner.
Un vrai petit
déjeuner thaï avec du thé au jasmin, du café, de la pastèque, du
curry et du riz frit.
De quoi partir à l’
assaut du temple voisin sur les conseils de notre gentille hôte.
Heureusement que
nous n’ avions pas prévu plus ou plus loin, dès le passage des
deux premiers soïs, nous étions écrasés par la chaleur.
Là entre les
vieilles maisons de bois du quartier, nous pouvions voir la vie
alanguie : les coiffeurs désœuvrés, le linge sur cintres
séchant sur le trottoir, les odeurs d’ encens émanant de la
maison des esprits, le parfum de lessive mêlé à celui du curry, la
fraîcheur des habitations, où les vieux dorment devant les
ventilateurs, et les plantes exubérantes qui poussent dans le
moindre pot le long des murs.
Nous avons déjoué
les tuktuks et rabatteurs de toautresut poil, prétextant la fermeture du
temple, ou l’ heure la prière des moines pour nous conduire dans
un lieu de leur choix.
Et nous avons
rejoint le golden mountain, un temple avec un stupa doré et une vue
sur la ville.
Nous avons gravi les
escaliers jusqu ‘à son sommet au son des cloches et des
gongs, et pu admirer Bangkok et ses contrastes d’ en haut.
Après un déjeuner
vite avalé tout près de là, il nous fallait regagner la gare de
Hualampong, pour notre train de 15h10 pour Padang Besar.
16 heures de train
couchette.
Regarder défilé
les paysages asiatiques par la fenêtre du train.
A cette saison,les
rizières sont d’ un vert lumineux et la végétation est très
dense. Nous sommes en période de mousson , et nous avons eu la
chance qu’ il ne pleuve pas jusque là. Mais les paysages nous
prouvent le contraire.
Il y a du vert
partout, des mares recouvertes de végétaux, des échassiers dans
les rizières.
Les bananiers,
palmiers, défilent entre les plantations, les villages et les gares.
La climatisation du
train nous empêche de profiter du parfum des fleurs des arbres
oranges que l’ on voit partout et également de l’ odeur de fumée
des feux das les champs. Par contre, elle garde bien l’ odeur de
pieds de la femme en collants qui passe plusieurs fois
devant nous.
Nous avons dégusté
les spécialités des vendeurs ambulants montant dans le train à
chaque arrêt, toutes aussi pimentées les unes que les autres.
A 19h, la nuit est
tombée sur la Thaïlande, on ne rigole plus. Le chef du wagon déplie
les couchettes, nous obligeant à nous allonger, et à se laisser
bercer pour les 800 kilomètres restants qui nous séparent de la
Malaisie.
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