lundi 24 juin 2019

Suite du voyage













La nuit fut suffocante, malgré les deux ventilateurs tournant à plein régime de notre modeste guesthouse.
Nous avons quand même réussi à nous lever juste avant la fin du service du petit déjeuner.
Un vrai petit déjeuner thaï avec du thé au jasmin, du café, de la pastèque, du curry et du riz frit.
De quoi partir à l’ assaut du temple voisin sur les conseils de notre gentille hôte.
Heureusement que nous n’ avions pas prévu plus ou plus loin, dès le passage des deux premiers soïs, nous étions écrasés par la chaleur.
Là entre les vieilles maisons de bois du quartier, nous pouvions voir la vie alanguie : les coiffeurs désœuvrés, le linge sur cintres séchant sur le trottoir, les odeurs d’ encens émanant de la maison des esprits, le parfum de lessive mêlé à celui du curry, la fraîcheur des habitations, où les vieux dorment devant les ventilateurs, et les plantes exubérantes qui poussent dans le moindre pot le long des murs.
Nous avons déjoué les tuktuks et rabatteurs de toautresut poil, prétextant la fermeture du temple, ou l’ heure la prière des moines pour nous conduire dans un lieu de leur choix.
Et nous avons rejoint le golden mountain, un temple avec un stupa doré et une vue sur la ville.
Nous avons gravi les escaliers jusqu ‘à son sommet au son des cloches et des gongs, et pu admirer Bangkok et ses contrastes d’ en haut.
Après un déjeuner vite avalé tout près de là, il nous fallait regagner la gare de Hualampong, pour notre train de 15h10 pour Padang Besar.
16 heures de train couchette.
Regarder défilé les paysages asiatiques par la fenêtre du train.
A cette saison,les rizières sont d’ un vert lumineux et la végétation est très dense. Nous sommes en période de mousson , et nous avons eu la chance qu’ il ne pleuve pas jusque là. Mais les paysages nous prouvent le contraire.
Il y a du vert partout, des mares recouvertes de végétaux, des échassiers dans les rizières.
Les bananiers, palmiers, défilent entre les plantations, les villages et les gares.
La climatisation du train nous empêche de profiter du parfum des fleurs des arbres oranges que l’ on voit partout et également de l’ odeur de fumée des feux das les champs. Par contre, elle garde bien l’ odeur de pieds de la femme en collants qui passe plusieurs fois devant nous.
Nous avons dégusté les spécialités des vendeurs ambulants montant dans le train à chaque arrêt, toutes aussi pimentées les unes que les autres.
A 19h, la nuit est tombée sur la Thaïlande, on ne rigole plus. Le chef du wagon déplie les couchettes, nous obligeant à nous allonger, et à se laisser bercer pour les 800 kilomètres restants qui nous séparent de la Malaisie.














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