lundi 24 juin 2019

Jungle song





Nous avons passé notre vraie nuit depuis le début du voyage dans cette ancienne shophouse joliment rénovée en hôtel de charme.
Une nuit sur des matelas confortables avec une vraie douche au réveil. La nuit s’ est étirée jusqu’ à midi pour certains et nous avons démarré notre journée en début d’ après midi dans la cantine chinoise du coin de la rue pour déguster des mets délicieux d’ ici : des char koay teow, sortes de nouilles sautées aux crevettes, et des wan tan mee, mélange de nouilles et de wonton au porc, spécialité cantonaise, d’ après les guides.
Mahé a pris un cours de baguettes avec le serveur.
Puis nous avons rejoint la grande tour Komtar pour prendre le bus 101 qui allait nous emmener à Batuk Pahang, tout au bout de la jetée, où démarre le parc national de Penang.
Le plus petit parc national de Malaisie, et le plus accessible pour nous lors de notre périple.
Nous nous sommes enregistrés dans le bureau du parc et avons choisi le circuit que nous allions emprunter, en prenant soin de noter notre numéro de téléphone et de passeport (ce qui est moyennement rassurant).
C ‘était trop tard pour les deux heures de trek qui nous séparaient de la plage où viennent pondre les tortues, et où il y a un centre de conservation. Le circuit de la plage aux singes était fermé, tout comme le pont suspendu sur la canopée, fermé depuis 5ans.
Il nous restait le trek dans la jungle.
Nous avons commencé par apercevoir des langurs le long de la plage, dont une maman à lunettes avec son bébé jaune accroché à elle.
Puis, nous nous sommes fait canarder avec des fruits tropicaux, à peine la première ascension entamée.
Avec 30 degrés au bas mot et un taux d’ humidité proche de 100 %, nous étions trempés en un rien de temps. Nous évoluions, peu rassurés parmi les bruits inquiétants de la jungle. Les insectes dans les arbres faisaient des sons grinçants, ressemblant à la scie ou la fraise du dentiste, et assourdissants par moments. A cela s’ ajoutaient les cris des singes, les racines des arbres à escalader, les rochers à enjamber, les feuilles et branches barrant notre chemin par endroits.
En arrivant au sommet, au croisement des chemins, nous nous sommes aperçus que nous n’ étions plus qu’ à 1380 mètres de la plage aux tortues. Mais nous craignions plus que tout de nous retrouver à la nuit tombée encore en chemin, et au vue de la taille des fourmis et de quelques cocons aperçus ça et là, on imaginait aisément toutes les autres créatures auxquelles nous aurions pu être livrés.
Et nous sommes redescendus par un autre chemin beaucoup moins entretenu.
C’ est en arrivant sur la plage que Milo a vu deux serpents noirs énormes, filets abandonnés coincés sous les rochers, et Mahé est sûr d’ en avoir vu un sur une pierre.
Moi, je n’ ai pas laissé se poser mes yeux trop longtemps, et Philippe s’ est fait mal au dos.
Nous sommes rentrés le long de l’ eau, remettant notre baignade à plus tard, en raison des panneaux, indiquant une interdiction de baignade, mais aussi ici, comme un peu partout : une interdiction de s’ embrasser et de fumer.
Nous avons poursuivi encore notre route car le bus ne passait plus au bout de la jetée, mais un peu plus loin au marché de nuit.
Là nous avons trouvé de quoi nous désaltérer et emporter des plats pour manger sur la plage de Batu Ferringhi, à quelques kilomètres de là.
C’ est là que les enfants ont pu goûter leur premier bain de mer malaisien, dans une eau « brûlante » et dont il a fallu les extirper à la nuit tombée.
Pas question de baignade pour Lara Croft !
Ici les femmes présentes sur la plage se promènent amoureusement, main dans la main avec leur compagnon en short, couvertes de noir de la tête aux orteils, bouche comprise.





















1 commentaire:

  1. c'est une merveilleuse journée que vous avez passé .l'endroit est magnifique ,la végétation luxuriante montre bien le taux d'humidité qui doit être très désagréable quand même.Dans toute la France c'est la canicule mais dans notre petit coin nous sommes épargnés .Passez une bonne journée.gros muxu

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