Nous avons eu une excellente surprise
hier soir en allant à la gare routière de My Dinh : le
sleeping bus que nous avions réservé était vraiment un bus où
dormir : deux lits deux places en hauteur, côte à côte. De
quoi permettre un trajet confortable de 12 h pour aller à Bac Ha, où
se tient le dimanche un grand marché fréquenté par les minorités
ethniques de la région.
Le bus qui devait arriver à 8h le
matin, fit une pause à 3H30 et ne redémarra plus. Pour celui qui
avait regardé sa montre, il aurait était aisé de comprendre que
nous étions arrivés à destination.
Pas pour nous, c'est le soleil qui nous
a tiré du sommeil à 6h30, alors que nous étions tous seuls dans le bus, et que le conducteur attendait patiemment notre
réveil !!!
En arrivant au marché, en allant
chercher l' hôtel, les vendeurs s' installaient et déjà les
couleurs chatoyantes des costumes des Hmongs fleurs illuminaient les
rues.
Dans cette petite ville de 7300 âmes,
le marché est un jour important pour les ethnies alentours qui
viennent vendre leur production à même le trottoir : racines
et plantes, graines et bijoux, artisanat.
Mais c' est aussi un marché au bétail
où l' on négocie buffles et porcs, chiots et poulets.
Milo a été très impressionné par
les cris des cochons noirs qui ne voulaient pas sortir du sac en
toile de jute qui les transportait. Philippe a tenté de persuader
tout le monde que les chien serviraient d' animaux de compagnie...hum
hum (confirmé par un marché plus tard quand on les a vus, emballé dans les mêmes sacs que les cochons, à moins que ce ne
soit aussi des cochons de compagnie...)
A 20 km de la frontière chinoise, les
visages changent, les travailleurs de la terre sont très burinés,
plus petits qu ailleurs aussi. Les soupes se vendent partout sur le
marché, au boudin, aux tripes fumantes, au porc bouilli....
Les gens d' ici ont une fâcheuse
tendance à se racler très fort la gorge et à cracher partout.Et ils mâchent des tronçons de canne a sucre, que l' on buvait en jus plus au sud.
Les enfants des tribus montagnardes
sont très beaux, échevelés , le visage sale et la morve au nez,
pieds nus, et les vêtements dépareillés. Ils sont beaucoup portés,
allaités sur le marché. Ils sont aussi très libres.
Les ethnies qui vendent sur le marché
semblent très pauvres, petits stands et petits prix.
Difficile de ne pas craquer pour amener
sa participation à leurs maigres revenus.
Les femmes sont très souriantes quand
on essaie de rentrer en contact avec elles. La photo reste un très
bon moyen, elles rient en se voyant sur l' écran de mon appareil, ce
qui permet à Philippe de faire de plus jolies photos, plus
naturelles.
Puis nous avons loué des motos pour
explorer les environs, motos à vitesses pour monter les côtes, çà
rappelle des souvenirs de montagne thaïlandaise du côté de Maé
Salong.
Nous le savions, mais nous avons quand
même été déçus en constatant qu' au hasard de notre parcours,
les paysages en terrasses que nous apercevions ne sont pas verts du
tout, d' ailleurs le riz n' est pas planté.
Nous n' avons pu qu' imaginer ce que
les cultures en terrasses pouvaient donner en une autre saison.
quelle patience ce chauffeur de bus !vous deviez ètre vraiment fatigués pour dormir autant.amatxi
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