Pour cette deuxième journée à Hué,
nous n' avions pas de programme précis. Une bonne journée pour
tomber malade, en somme. Voilà ce que je me suis dit ce matin, cela
ne pouvait pas mieux tomber que dans cette ville où le plus beau
avait déjà été vu.
C' est donc un peu plus tard et après
un copieux petit déjeuner dans l' hôtel très chouette qui nous
héberge, que nous avons pris la route pour louer des vélos .
Cette ville très fréquentée par les
motos et fatigante à parcourir à pieds, se fait plus facilement
sur un deux roues.
Milo peut désormais conduire le sien,
de préférence s' il a un klaxon, pour rendre justice au code de la
route qu' il s' évertue à apprendre depuis trois ans déjà, et qui
est assez peu respecté ici.
Il est néanmoins devenu expert pour
éviter ceux qui viennent à contre sens le long du trottoir, les
porteuses qui marchent sur la route, ceux qui grillent les feux
rouges, et les autres qui tournent à droite dès qu' ils ont doublé.
Il fallait passer le grand pont qui
enjambe la rivière, celui que nous avions franchi ébahis par la
circulation hier, sans se faire bousculer.
Mais c' est sans encombre que nous
avons rejoint le marché couvert.
On trouve ici de tout, le plus tentant
côtoie le plus écoeurant , les crevettes et poissons fermentés
dans les bassines , le gingembre confit, le nougat local, et les
monticules de nouilles.
Derrière les minuscules boutiques
débordant de marchandises, se trouvent parfois quelques marchands
assoupis sur leur siège ou dans leur hamac. Le moindre centimètre
carré est mis à profit pour la vente. Et tout se négocie, surtout
dès que le négociant parle anglais, ou encore plus français.
A l' étage supérieur, des kilomètres
de tissus et des vêtements à profusion dans un labyrinthe de
couleurs et d' étoffes, supposées soie ou soie naturelle, mais
malgré les nombreux déballages, rien qui ne convienne pour coudre
une robe de flamenco...
C' est entre les sacs de riz et le
rayon de la vaisselle que nous avons trouvé une gargote pour manger
notre riz aux crevettes et tofu entre les petits vieux du coin. Fort
heureusement pour Mahé, ils ne faisaient pas comme l' édentée de
Hoi An qui lui avait coupé l' appétit en recrachant chaque morceau
qu' elle trouvait dans son bol de nouilles.
Nous avons aussi testé le saucisson
local, cuit dans une feuille de bananier, puis glissé dans une
baguette chaude et croustillante.
Et c' est chez la grainetière, qui ne
parlait pas un mot d' anglais, mais dont notre seule présence dans
sa boutique a suffit à la faire rire pendant que nous cherchions le
basilic viet, la coriandre, le pak chow, les piments piquants, et les
haricots verts longs de un mètre.
Nous avions repéré un temple non loin
de là, mais la promenade le long de la rivière des parfums était
plus bucolique , le nez dans les frangipanier et les cheveux au
vent.
Et sur le chemin, Philippe avait repéré
un barbier. Il a du exercer son art sous les regards rapprochés des
deux petits curieux qui l' avaient accompagné , guettant chaque
étape du périlleux exercice, et presque impatients de voir leur
barbe pousser.
Merci pour toutes ces nouvelles; Milo et Mahé vont pouvoir prendre la relève de la coiffeuse.Tout se passe bien pour vous et je
RépondreSupprimersuis heureuse de participer à vos promenades et de faire les marchés colorés avec vous.
Tout va bien ici ;Bises à tous Mamie
Coucou, heureusement que tu aimes nous suivre car le voyage n'est pas fini !!!
SupprimerTant mieux si tout ce passe bien, bisous:
Milo et ses coequipiers
quel merveilleux voyage! ,vos enfants auront des souvenirs inoubliables .muxu amatxi
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