lundi 2 mars 2015

Hué à vélo










Pour cette deuxième journée à Hué, nous n' avions pas de programme précis. Une bonne journée pour tomber malade, en somme. Voilà ce que je me suis dit ce matin, cela ne pouvait pas mieux tomber que dans cette ville où le plus beau avait déjà été vu.
C' est donc un peu plus tard et après un copieux petit déjeuner dans l' hôtel très chouette qui nous héberge, que nous avons pris la route pour louer des vélos .
Cette ville très fréquentée par les motos et fatigante à parcourir à pieds, se fait plus facilement sur un deux roues.
Milo peut désormais conduire le sien, de préférence s' il a un klaxon, pour rendre justice au code de la route qu' il s' évertue à apprendre depuis trois ans déjà, et qui est assez peu respecté ici.
Il est néanmoins devenu expert pour éviter ceux qui viennent à contre sens le long du trottoir, les porteuses qui marchent sur la route, ceux qui grillent les feux rouges, et les autres qui tournent à droite dès qu' ils ont doublé.
Il fallait passer le grand pont qui enjambe la rivière, celui que nous avions franchi ébahis par la circulation hier, sans se faire bousculer.
Mais c' est sans encombre que nous avons rejoint le marché couvert.
On trouve ici de tout, le plus tentant côtoie le plus écoeurant , les crevettes et poissons fermentés dans les bassines , le gingembre confit, le nougat local, et les monticules de nouilles.
Derrière les minuscules boutiques débordant de marchandises, se trouvent parfois quelques marchands assoupis sur leur siège ou dans leur hamac. Le moindre centimètre carré est mis à profit pour la vente. Et tout se négocie, surtout dès que le négociant parle anglais, ou encore plus français.
A l' étage supérieur, des kilomètres de tissus et des vêtements à profusion dans un labyrinthe de couleurs et d' étoffes, supposées soie ou soie naturelle, mais malgré les nombreux déballages, rien qui ne convienne pour coudre une robe de flamenco...
C' est entre les sacs de riz et le rayon de la vaisselle que nous avons trouvé une gargote pour manger notre riz aux crevettes et tofu entre les petits vieux du coin. Fort heureusement pour Mahé, ils ne faisaient pas comme l' édentée de Hoi An qui lui avait coupé l' appétit en recrachant chaque morceau qu' elle trouvait dans son bol de nouilles.
Nous avons aussi testé le saucisson local, cuit dans une feuille de bananier, puis glissé dans une baguette chaude et croustillante.
Et c' est chez la grainetière, qui ne parlait pas un mot d' anglais, mais dont notre seule présence dans sa boutique a suffit à la faire rire pendant que nous cherchions le basilic viet, la coriandre, le pak chow, les piments piquants, et les haricots verts longs de un mètre.
Nous avions repéré un temple non loin de là, mais la promenade le long de la rivière des parfums était plus bucolique , le nez dans les frangipanier et les cheveux au vent.
Et sur le chemin, Philippe avait repéré un barbier. Il a du exercer son art sous les regards rapprochés des deux petits curieux qui l' avaient accompagné , guettant chaque étape du périlleux exercice, et presque impatients de voir leur barbe pousser.









3 commentaires:

  1. Merci pour toutes ces nouvelles; Milo et Mahé vont pouvoir prendre la relève de la coiffeuse.Tout se passe bien pour vous et je
    suis heureuse de participer à vos promenades et de faire les marchés colorés avec vous.
    Tout va bien ici ;Bises à tous Mamie

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    1. Coucou, heureusement que tu aimes nous suivre car le voyage n'est pas fini !!!
      Tant mieux si tout ce passe bien, bisous:

      Milo et ses coequipiers

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  2. quel merveilleux voyage! ,vos enfants auront des souvenirs inoubliables .muxu amatxi

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