dimanche 15 mars 2015

Marché Cho Hom et parc Thu Le




Nous avions repéré ce marché, bien plus achalandé en tissus que ceux que nous avions visité. Une vraie caverne d' Ali Baba pouvait on lire sur les forums des couturières.
Nous avions aussi repéré le bus n°23 pour nous y conduire. On le confirme,il s' y rend bien, après 50 mn de trajet, contre 2km à pieds...
Et rien trouvé ici, malgré les kilomètres de coupons bien rangés.
Pas grave, nous avions une suite de programme plus alléchante quand on a 7 et 9 ans:le parc de Thu Le.
Le paradis des familles d' Hanoï le dimanche. Un parc autours d' un lac avec des pédalos bien kitsch, un zoo, des manèges , de quoi combler deux petits voyageurs un peu lassés parfois par les goûts parentaux.
Des éléphants, crocodiles, ours, tigres et panthères, beaucoup de singes cascadeurs, et un grand nombres d' oiseaux.
Et puis les ballons sur l' eau dont on ne se lasse pas, même si on a un peu le mal de mer, et qu' « on continue à montrer qu' on s' amuse pour que le tour dure plus longtemps », et dont on ressort trempés.
Et on compte un vendeur de cochonneries tous les deux mètres, qui vendent tous la même chose : personnages en pâte à sucre habilement modelés, glaces, pop corn et bonbons, et saucisses sur bâtonnets. Bien évidemment les animaux en profitent, les faons mangent des bonbons multicolores, les singes des chips, des mangues pimentées ou des emballages....
C' est aussi là que je découvre les toilettes les plus sales de ma vie, repérables bien avant les porcs épics (et pourtant...), et où on peut faire des rencontres puisqu' elles sont alignées les une à côté des autres, sans cloison.
Un dernier tour de ballons sur l' eau, et on rentre par le bus n°9, pour retrouver nos stands de nems et vapeurs aux champignons préférés, avant de retrouver une douche et un repos bien mérités.










samedi 14 mars 2015

Musée d' ethnographie








Après un copieux petit déjeuner, nous sommes allés chercher un marché alimentaire que nous n' avons pas trouvé, et avons rejoint le lac pour prendre le bus n° 14. Après 6 km, nous touchions au but : le musée d' ethnographie du Vietnam.
Nous avons retrouvé les ethnies rencontrées dans le nord et beaucoup d' autres que nous n' avons pas eu la chance de croiser lors de notre périple (54 ethnies réparties dans le pays )
Cela nous a permis d' en apprendre beaucoup plus sur les mœurs, coutumes, et modes de vie de chacune. Nous avons pu revoir les parures et les costumes chatoyants . L' habitat reconstitué dans les jardins se visite , et la montée vers la maison commune des Bahnar avec son toit pointu de 19 m est des plus impressionnante.
Une visite essentielle pour mieux appréhender la richesse du Vietnam.
Mahé a beaucoup aimé  le sacrifice du buffle filmé, le balcon, frapper son frère et l' atelier coloriage dans la section enfant.
Milo s' est plu à visiter les maisons des différentes minorités.
Il semblerait qu' aucun d' entre eux n'ait porté d' intérêt aux statues phalliques sur les tombeaux....
Nous sommes ravis d' avoir pu assister au début du spectacle des marionnettes sur l' eau, avec musiciens, chanteurs et conteur en viet, cela nous a évité de payer 4 places à la représentation à laquelle nous voulions assister ce soir....
Après l' ethnographie, un  retour fracassant vers la cuisine internationale pour les enfants à la Lotteria près du lac, avec hamburgers et Coca cola.
Et pour nous, le meilleur de la cuisine de rue d' Hanoï.
Ecouter les Pogues chantés devant la pagode par un irlandais, accompagné d' un russe à l' accordéon.
Un dernier tour au marché de nuit avant de regagner notre nouvelle chambre, au fond du couloir, sans fenêtre, juste au dessus du générateur, qui, paraît -il ne fonctionne pas la nuit....











vendredi 13 mars 2015

Dormir au Vietnam


 
Nous avons pris un sleeping bus pour rentrer de Sapa, dont nous n' avons pas pu voir grand chose pendant notre séjour, pour rejoindre Hanoï. Puisque la pluie est présente partout dans le nord, il est exclu de pouvoir profiter d' Halong, de Sapa, de Ninh Binh, et notre vol pour Saïgon est prévu le 16 de Hanoï.
Nous avons donc grimpé dans le bus Camel de 22h, un sleeping bus, où il s' est avéré très difficile de dormir.
Entre les virages de la descente, les coups de freins impromptus dans le brouillard, les 50 coups de fil du chauffeur, qui conduit donc à une main, et la bande sonore version karaoké, pas simple de trouver le sommeil.
Nous sommes donc arrivés comme prévu à 5h du matin à Hanoï.
Un calme incroyable régnait dans la ville endormie, et nous avons assisté aux exercices de gymnastique des citadins autours du lac.
Nous avons réveillé le réceptionniste de l' hôtel, qui dormait dans le hall au milieu des scooters (les vietnamiens rentrent tous les soirs leurs scooters et parfois ceux d' autres dans leur salon ). Nous nous sommes entendus dire que notre chambre serait disponible vers 14h, et nous nous sommes entendus pensé tous la même chose : comment veiller pendant 9h encore ?
Il a fallu trouver un café, et le shopping a occupé notre longue matinée. Les nems du coin de la rue et la bière fraîche, voilà ce qu' il nous fallait avant une longue sieste.
Nous ne savions pas qu' en prenant une chambre supérieure, nous aurions le grand privilège certes, d' avoir une fenêtre et un balcon , mais aussi de profiter pleinement du vacarme de la rue en contrebas, klaxons incessants et cris des vendeurs à vélo.
Les maisons et hôtels vietnamiens paient une taxe en fonction de la taille de la façade, ce qu' il fait que tous sont construits de la même façon : une devanture minuscule, sur plusieurs niveaux et profonds. Les chambres du fond sont aveugles mais calmes, celles donnant sur la rue lumineuses et bruyantes.
Nous qui avions apprécié cet hôtel pour son calme la fois précédente, nous n' avons pas été déçus cette fois-ci, en payant un peu plus cher pour une chambre d' un niveau supérieur....











Et du balcon de la chambre:
 


Bonne nuit !

jeudi 12 mars 2015

Sourires du nord






Nous ' aurons pas eu de chance avec le temps sur Sapa. Brouillard toute la journée aujourd 'hui aussi. Après avoir glissé sur la chaussée en nous rendant au marché, nous avons décidé de ne pas louer de motos.
Nous avons donc consacré la journée à faire des portraits et à jouer aux cartes.
Les femmes Hmongs et Dao que nous rencontrons cherchent à nous charmer pour nous vendre de l' artisanat, « very cheap », en nous disant « c' est joli, c' est pas cher », avec un sourire tellement craquant, que bien sûr on craque.
On craque plusieurs fois d' ailleurs. Milo négocie avec elles, pour rire, et on se fait gentiment soutirer de l' argent avec notre complicité.
En discutant un peu plus longuement avec elle, on comprend bien comment elles se font exploiter par les vietnamiens, qui font payer l' entrée de leurs villages, et comment elles ne voient pas la couleur de cet argent. Elles n' ont comme moyen de subvenir à leurs besoins que la vente des petits objets qu' elles fabriquent et les cultures.
Elles rejoignent Sapa tous les jours à pieds depuis leurs villages, parfois à 2h de marche, bébés sur le dos pour vendre aux touristes leur artisanat. Si la journée a été bonne, elles regagnent  leur logis en payant une moto-taxi.
C' est comme çà que l' on a vu des vieilles femmes encore broder à la lampe frontale à 21h sur le trottoir.
Certaines guident les touristes pour un trek dans leur village, avec nuit chez l' habitant, mais là encore, elles ne perçoivent qu' une faible partie de la somme versée à l' agence qui les emploie.
Bref, tout comme les minorités rencontrées en Thaïlande lors de nos précédents séjours, vous l' aurez compris, on craque complètement, certainement un peu aussi en raison de cette culpabilité collante d' européen complice et voyeur.